Doit-on divulguer la confession d'un péché d'un frère ou d'une soeur?

Introduction.- C’est une question absurde, car le concept « confession » est associé au mot « secret ». Puisque certaines personnes ne saisissent pas bien le sens de ce mot ou remettent en question le sens de ce commandement de Jésus, notre Seigneur, il devient un impératif d’y répondre afin de clore le débat sur cette problématique. Pour y parvenir, nous choisirons deux approches : l’étymologie et l’approche biblique.

Approche étymologique

Le terme « Confession» vient du verbe latin « Confessare » qui signifie « avouer ». Il y a deux verbes français dérivés du mot « confession » : confesser et confier qui donnent naissance aux vocables « confident et confidence ». Qu’est-ce qu’un confident? C’est quoi, une confidence?

Un confident est « une personne à qui l'on fait ses confidences, à qui l'on confie ses pensées les plus secrètes » (dictionnaire Larousse).

Une confidence est la « Communication d'un secret, d'un sentiment personnel à quelqu'un : faire une confidence à quelqu'un » (dictionnaire Larousse).

Approche biblique

De prime abord, il est important de faire la différence entre ces deux expressions bibliques : confesser le nom de Jésus-Christ et confesser ses péchés à Dieu, à un frère ou une sœur.

Confesser le nom de Jésus-Christ

Cette expression signifie : témoigner le nom de Jésus, dire à tous que l’on est un partisan du Maître, un de ses disciples; vulgariser ou prêcher son Évangile, porter son nom devant tout le monde. Dans ce contexte, la confession est un acte public. Lisons les passages suivants :

 « Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus, et si tu crois dans ton coeur que Dieu l'a ressuscité des morts, tu seras sauvé.» (Romain 10 :9)

 « C'est pourquoi, quiconque me confessera devant les hommes, je le confesserai aussi devant mon Père qui est dans les cieux » (Matthieu 10:32)

Confesser ses péchés  à un frère ou une sœur (à Dieu aussi)

Pourtant, confesser ses fautes à un frère est acte secret. En effet, c’est en sens que l’apôtre Jacques déclare : « Confessez donc vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris. La prière fervente du juste a une grande efficace » (Jacques 5:16).  Cela signifie « confier ses péchés à un frère ou une soeur ». Cette personne devient une confidente pour celui qui lui avoue ses forfaits. Dans ce contexte, la confession est un acte secret.  Puisqu’il s’agit d’un acte intime, il est recommandé de le dire à une personne crédible et digne de confiance. Malheureusement, ces genres de frères et de sœurs sont de plus en plus rares dans notre communauté.

Cela dit, une confession jointe et  une repentance sincère des fautes commises contre  Dieu ou nos prochains nous amèneront, sans aucun doute,  à avoir le pardon divin. Quelqu’un qui a l’amour dans son cœur ne va pas divulguer une confession, mais le contraire est possible.  En effet, il va plutôt prier pour son frère ou sa sœur afin que le Tout-Puissant efface le péché. L’apôtre Jean affirme : « Si quelqu'un voit son frère commettre un péché qui ne mène point à la mort, qu'il prie, et Dieu donnera la vie à ce frère, il la donnera à ceux qui commettent un péché qui ne mène point à la mort. Il y a un péché qui mène à la mort; ce n'est pas pour ce péché-là que je dis de prier. » (1 Jean 5:16)

Conclusion.- Somme toute, considérant que certains frères  sont indignes de recevoir les confessions et sont incapables de les garder secrètes, il est préférable à tous de confesser leurs péchés à notre ami Jésus, qui peut nous les pardonner et les garder secrets éternellement.  Le disciple le plus aimé de Jésus, l’apôtre de l’amour, nous enseigne ceci : « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité » (1 Jean 1 : 9 ). Nous aimerions rappeler à tous les disciples de Jésus-Christ que le premier devoir du chrétien concernant le péché de leurs frères et sœurs, c’est de prier  Dieu. Amen!